notre approche
L’art contemporain d’Afrique, dernier grand marché émergent de l’art
Promouvoir de jeunes artistes en devenir implique de leur assurer un revenu suffisant dès le démarrage de leur carrière
La galerie Angalia s’appuie sur Ébalé – et vice-versa
Le marché de l’art contemporain d’Afrique
La mondialisation à l’œuvre au cours des dernières décennies montre un lien direct entre l’émergence des nouvelles économies et le développement d’un marché de l’art et des industries culturelles. C’est un constat d’évidence en Chine ou en Inde par exemple, et cette tendance se dessine déjà en Afrique, où en dépit d’importantes disparités, le continent présente des économies dynamiques.
L’art africain contemporain est le dernier grand marché émergent de l’art. Il se développe, depuis une dizaine d’années, sous l’impulsion de plusieurs initiatives : lancement de foires spécialisées, ventes « art africain contemporain » dans les maisons d’enchères, ouverture des collections muséales à l’art actuel du continent, et création de galeries représentant des artistes africains à des échelles continentales (Magnin-A), sous-régionales (galerie Cécile Fakhoury) ou nationales (galerie Angalia).
L’effet de rattrapage que connaît l’art africain contemporain n’est pas terminé. Il devrait se prolonger et s’affermir dans les années à venir. Mais malgré ce contexte porteur, les artistes africains restent, dans leur grande majorité, confrontés à de dures réalités économiques, notamment parce que le marché local est peu développé.
La question clé du financement des artistes émergents
Pour les jeunes artistes en début de carrière, cette difficulté est plus sévère encore. Il est rare qu’ils parviennent à vivre de leur création, car ils ne sont pas encore entrés sur le marché et ont besoin de temps pour affirmer leur style et perfectionner leur technique. C’est particulièrement vrai au Congo, pays réputé pour la vitalité de sa scène artistique, mais où la crise économique est persistante et où le marché local de l’art est extrêmement restreint. Faute de ressources suffisantes, les jeunes talents risquent de lâcher prise pour se consacrer à des activités immédiatement génératrices de revenus. Il s’agit donc pour eux d’années cruciales.
Dans ce contexte, les galeries qui cherchent à lancer de jeunes artistes n’ont pas d’autre choix que de les aider financièrement. Impossible de pratiquer le dépôt-vente, principe suivant lequel l’artiste n’est rémunéré qu’après la vente des œuvres. La galerie doit préfinancer les artistes, ou bien acheter leurs œuvres avant de les présenter à la vente. Or, elle ne dispose pas nécessairement des ressources propres nécessaires.
C’est de ce constat qu’est né Ébalé. Il s’agit d’un modèle – inédit à notre connaissance – dans lequel la galerie s’engage pleinement dans le lancement d’un artiste tout en externalisant le financement de son début de carrière. Concrètement, Ébalé acquiert les œuvres de jeunes artistes identifiés par Angalia, ce qui leur assure des revenus substantiels pendant une à deux années. Les œuvres seront revendues à terme dans des conditions assurant la viabilité financière du Fonds.
Ébalé et Angalia, un principe de symbiose
Le marché de l’art est par nature spéculatif et comporte explicitement un risque en capital. Celui-ci peut être accru pour le marché africain, du fait qu’il est encore loin d’avoir atteint sa maturité. C’est pourquoi une initiative telle qu’Ébalé doit se reposer sur un acteur professionnel. C’est fondamental pour la sécurité et la qualité de l’investissement.
Présente sur le marché de l’art depuis 2011, la galerie Angalia a favorisé la notoriété sur le marché européen d’un premier groupe d’artistes aujourd’hui en pleine maturité. Grâce à Ébalé, la galerie peut désormais identifier une nouvelle génération d’artistes qui intègre peu à peu la galerie. C’est ainsi qu’Ébalé nourrit Angalia, comme Angalia nourrit Ébalé en assurant sa gestion sans frais.